Pour promouvoir son nouvel album JVLIVS III : Ad Finem, SCH a participé à une interview avec Mehdi Maïzi dans Le Code. À cette occasion, le rappeur marseillais a abordé divers sujets, notamment son avis sur les rappeurs européens et leur place face à la domination américaine dans le rap. Gentsu vous dévoile ses propos.
JVLIVS : une saga marquante dans le rap français
Sorti ce 6 décembre, JVLIVS III : Ad Finem est le dernier chapitre de la trilogie culte de SCH. Cette saga, qui a débuté en 2018 avec le premier volume, a marqué un tournant dans le rap français grâce à son approche cinématographique et narrative. SCH avait déjà surpris ses fans en mai dernier avec JVLIVS Prequel : Giulio, qui explorait les origines de l’histoire.
Pour SCH, ce troisième volet est un accomplissement personnel et artistique. Lors de son entretien avec Mehdi Maïzi, il a déclaré :
« C’est clairement l’album le plus important de ma vie. C’est le projet où j’ai mis tout ce que j’avais… Je voulais finir cette œuvre comme les gens espéraient que je la termine. »
SCH s’exprime sur les collaborations avec les artistes américains
Durant l’entretien, SCH a donné son avis sur l’évolution du rap européen et les collaborations avec les artistes américains. Pour lui, le fantasme autour des featurings avec des rappeurs d’outre-Atlantique n’a plus lieu d’être :
« Je pense que la France a été un pôle de rap pour l’Europe. Je pense que le reste de l’Europe a beaucoup écouté les rappeurs français. On n’a plus besoin de traverser l’Atlantique, il y a moins de fantasme au travers de ça d’ailleurs, beaucoup moins qu’avant. »
SCH a également salué le talent des rappeurs européens et leur ascension :
« Quand je vois l’ascension de certains, comme Morad en Espagne, ou comment travaillent les Allemands, c’est incroyable ce qu’ils font. C’est bien que l’Europe se rende forte parce que c’est un gros continent. Et aujourd’hui, en Europe, on est bon. »
Un attachement à la création authentique
En parallèle, SCH a abordé son opposition à l’utilisation de l’Intelligence Artificielle (IA) pour créer de la musique, une technologie qu’il perçoit comme une menace à l’authenticité artistique :
« Je suis contre le fait qu’on s’en serve pour écrire et pour créer quelque chose de brut. […] Je suis attaché à ce truc de l’âme, la musique on en a tous en nous. C’est la résonance de ton âme en fait. Tu ne peux pas mettre une machine entre toi et cette résonance. »
Une vision pour le futur du rap européen
Avec JVLIVS III, SCH ne se contente pas de clore un chapitre important de sa carrière. Il met aussi en avant l’importance d’une scène rap européenne forte et indépendante, capable de rivaliser avec l’industrie américaine. Pour lui, le rap en Europe est en pleine transformation et regorge de talents qui méritent d’être mis en avant.
« L’Europe peut être fière de ce qu’elle produit. Nous avons des artistes incroyables, et nous n’avons pas besoin d’aller chercher une validation ailleurs. »
En tournée pour défendre son album, SCH prouve une fois de plus qu’il est une figure incontournable du rap français et européen.
Article rédigé et mis en ligne par Sarah le
Rédactrice WEB pour offside.fr
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