Un jeune homme de 24 ans, Aboubakar Cissé, originaire du Mali, a été poignardé à mort dans une mosquée de La Grand-Combe, dans le Gard, alors qu’il s’y trouvait seul pour prier tôt le matin. L’attaque, d’une extrême violence, a choqué une partie de l’opinion, bien que les réactions médiatiques aient été jugées insuffisantes.
Une attaque d’une violence inouïe dans un lieu sacré
Le 25 avril 2025, aux alentours de 8h30, Aboubakar Cissé était en train de prier dans la mosquée de La Grand-Combe, dans le département du Gard, lorsqu’il a été attaqué à l’arme blanche. L’agression s’est déroulée dans un silence total, sans témoins directs au moment des faits. Ce jeune Malien, présent sur place dans un cadre bénévole pour nettoyer les lieux avant la grande prière du vendredi, a été poignardé plus de quarante fois.
C’est plus tard dans la matinée que son corps sans vie a été découvert par d’autres fidèles pénétrant dans la mosquée. L’atrocité du geste et le moment choisi suscitent des profondes interrogations, dans un contexte de tensions communautaires croissantes.
Un suspect identifié et des motivations inquiétantes
L’homme suspecté de ce meurtre a été identifié sous le nom d’Olivier H.. Selon les premières informations, il aurait filmé l’agression avec son téléphone, avant de la partager avec des commentaires haineux à caractère antimusulman. Ces éléments tendraient à confirmer des motivations idéologiques, voire terroristes, derrière ce passage à l’acte sanglant.
Le caractère isolé du crime ne convainc pas tout le monde tant les éléments indiquent une volonté claire de cibler la communauté musulmane. Une partie de la société civile alerte sur l’impact de discours de haine banalisés dans les médias ou sur les réseaux sociaux, qui pourraient inciter à ce type de passage à l’acte.
Rohff dénonce le silence « complice » des médias
Face à cette affaire, Rohff a pris la parole sur ses réseaux sociaux. Le rappeur s’est insurgé contre le peu de mobilisation médiatique et politique autour de ce crime. Pour lui, ce silence est tout sauf anodin : il reflète un deux poids deux mesures qui, selon lui, marginalise les souffrances des communautés musulmanes.
L’artiste évoque un attentat masqué et questionne : si Aboubakar avait été d’une autre confession ou d’une autre origine, aurait-on vu les choses autrement ? Son coup de gueule a résonné chez bon nombre d’internautes, qui se sont joints à ses appels à réagir face à cette injustice.
Kery James alerte sur la normalisation de la haine
Un autre poids lourd du rap français, Kery James, a également réagi avec émotion. Il a exprimé sa solidarité avec la famille d’Aboubakar et ses proches, tout en dénonçant des faits symptomatiques d’un climat de haine décomplexé. Selon lui, les mots racistes ou islamophobes s’accompagnent souvent d’actes, et ce passage à l’acte meurtrier en est la preuve tragique.
Kery James en a profité pour rappeler l’importance de combattre les préjugés ainsi que la responsabilité de chacun face à la montée de l’intolérance. Il a aussi dressé un parallèle inquiétant avec des périodes sombres de l’Histoire, soulignant le danger de l’indifférence.
Un appel à la mobilisation de toute la société
Rohff et Kery James n’ont pas seulement exprimé leur indignation, ils ont également lancé un appel à l’unité, la réflexion et la conscience collective. Pour eux, ce meurtre doit servir de signal d’alarme, tant pour les institutions que pour la population dans son ensemble.
Les deux artistes appellent à refuser la banalisation de la haine, à soutenir les victimes de violences racistes et religieuses, et à agir pour empêcher d’autres tragédies. Pour eux, seule une société solidaire et éveillée peut préserver la paix et la dignité humaine.
Article rédigé et mis en ligne par Sarah le
Rédactrice WEB pour offside.fr
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