Jean-Marie Le Pen a longtemps été une cible privilégiée de la scène rap française. Alors qu’il qualifiait le rap de « barbarie contre la poésie », ses prises de position politiques ont suscité de nombreuses réactions dans les textes des artistes. Retour sur les punchlines les plus marquantes visant l’ancien leader de l’extrême droite.
Dans les années 90 et 2000, la montée de l’extrême droite inquiète de nombreux rappeurs. En 1995, Jean-Marie Le Pen réalise un score de 15 % aux élections présidentielles, un résultat qui pousse Ideal J à réagir en 1998 avec le titre Hardcore. Kery James et son groupe dénoncent la « grimpée en flèche du FN » dans une punchline restée célèbre.
Deux ans plus tard, le 21 avril 2002, Jean-Marie Le Pen accède au second tour de l’élection présidentielle, provoquant une onde de choc. En réaction, la rappeuse Princess Aniès réunit un collectif de 17 artistes pour enregistrer Hip-hop citoyens, un morceau appelant à faire barrage à l’extrême droite. Parmi les paroles percutantes, on retrouve la phrase de Doudou Masta : « La démocratie c’est pas Le Pen ».
En 2004, c’est au tour de Diam’s d’évoquer la menace politique dans Cause à effet. Ce morceau fait référence au choc provoqué par la qualification de Le Pen au second tour en 2002, un événement marquant de l’histoire contemporaine que la rappeuse dénonce avec des mots forts.
Outre les élections, les propos controversés de Jean-Marie Le Pen, notamment ceux qualifiant les chambres à gaz de « point de détail de l’Histoire », ont inspiré de nombreuses répliques acerbes. En 2004, Sniper s’attaque directement à cette déclaration dans Niquer le système avec la punchline : « Si Auschwitz n’est qu’un détail, c’est que Le Pen est un sale porc ».
Trois ans plus tard, MC Solaar reprend ce thème dans Impact avec le diable en utilisant un extrait audio des propos de Le Pen pour souligner la gravité de ses paroles. Ce titre invite à la vigilance face à des figures politiques aux discours extrêmes.
Malgré une baisse de popularité du nom de Jean-Marie Le Pen dans les textes de rap depuis les années 2010, certains artistes continuent d’évoquer son héritage. En 2018, Dinos fait une référence ironique à l’œil de verre du politicien dans Les Pleurs du mal, tandis qu’en 2019, Vald critique son idéologie dans Journal perso II.
Si l’extrême droite reste un thème abordé par les rappeurs, les critiques se concentrent désormais davantage sur des figures comme Marine Le Pen et Jordan Bardella, reflet d’une nouvelle ère politique.
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