La Trap est sans doute l’un des seuls sous-genres du rap à n’avoir jamais connu de déclin. Depuis son arrivée en France, elle a su s’imposer avec force et constance, devenant une référence incontournable dans la production rap actuelle. Avec des artistes toujours plus innovants, son règne ne semble pas prêt de s’arrêter.
L’année 2024 a confirmé l’omniprésence de la Trap. Des artistes comme Lucci, Gapman, Keeqaid ou 2C ont continué à faire évoluer ce style, offrant une musique toujours plus tranchante et rythmée. L’exemple parfait est « Monténégro » de Myth Syzer en featuring avec Lucci, où les influences de Memphis se mêlent aux codes classiques de la Trap. Une preuve que ce sous-genre sait se renouveler tout en conservant son identité sonore puissante.
Derrière Lucci, toute une génération de rappeurs s’empare de la Trap et lui donne un second souffle. Qu’il s’agisse de Daiky, Keeqaid ou encore Gapman, tous imprègnent leurs morceaux d’une véritable attitude et d’un flow incisif. Mais la Trap ne s’arrête pas aux nouveaux venus : des figures majeures comme Booba, SCH, Kaaris ou La Fève ont déjà prouvé qu’elle était bien plus qu’une simple tendance. Elle s’est imposée comme une base fondamentale du rap français depuis plus d’une décennie.
La Trap n’a pas seulement conquis la scène francophone, elle s’est aussi solidement enracinée dans l’industrie musicale mondiale. Aux États-Unis, des figures emblématiques comme Gucci Mane, 21 Savage et Quavo ont contribué à la populariser, en la reliant à l’univers de la rue et du trafic. Ce style, autrefois ancré dans la marginalité, est devenu un phénomène incontournable, propulsé par des artistes comme Young Jeezy, Rick Ross et Lil Wayne.
Aujourd’hui, les codes sonores de la Trap sont partout. Ses basses 808 puissantes, ses hats linéaires et ses open-hats décalés résonnent dans les publicités, les films et même les émissions de télé-réalité. Son influence dépasse largement le cadre du rap, prouvant qu’elle a su s’adapter et évoluer tout en restant fidèle à ses racines. En France, l’impact de Booba avec « 0.9 » et Kaaris avec « Or Noir » a été déterminant, ouvrant la voie à une nouvelle ère musicale qui continue d’inspirer chaque nouvelle génération.
Face à cette ascension constante, il est clair que la Trap n’a pas encore dit son dernier mot. Elle a su s’imposer comme un pilier du rap et son héritage continue de grandir, garantissant ainsi sa longévité impressionnante dans l’industrie musicale.
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