Les célèbres créatures de la saga Alien, du Xénomorphe au Chestburster, ont connu d’importantes transformations depuis les années 1980. Alec Gillis, spécialiste des effets spéciaux ayant travaillé sur plusieurs opus, a récemment levé le voile sur ces évolutions lors d’un épisode spécial de l’émission Double Take sur Shout! TV.
Une évolution technique accélérée par le numérique
Dès ses premiers pas sur la franchise, Alec Gillis a assisté à une progression fulgurante dans la manière dont sont créées les célèbres créatures. Si les premières versions des Xénomorphes étaient entièrement sculptées à la main et animées de façon mécanique, les outils numériques ont aujourd’hui bouleversé cette approche. Il est désormais possible de sculpter des éléments en 3D sur ordinateur, ce qui rend le processus de conception plus rapide et plus flexible.
Cette précision numérique permet d’anticiper certaines étapes mécaniques auparavant impossibles à réaliser aussi tôt. Gillis cite notamment le cas du Chestburster d’Alien: Romulus : son mécanisme interne a été conçu avant même la validation définitive de son design. Cette nouvelle souplesse de fabrication libère les artistes et rend leurs créations plus créatives et complexes.
Des matériaux innovants pour des effets spectaculaires
En parallèle du numérique, l’introduction de nouveaux matériaux a permis de repousser les limites des effets spéciaux pratiques. Gillis souligne notamment l’usage du silicone translucide : souple, réactif et très fin, ce matériau offre une texture plus réaliste, mais surtout de nouvelles possibilités visuelles.
Pour Alien: Romulus, les équipes ont réussi à produire un changement de couleur dans le dôme du Chestburster. Ce résultat impressionnant a été obtenu en injectant un liquide coloré entre des couches ultra-fines de silicone transparent, créant un effet organique inspiré de la biologie réelle, sans recourir à un seul effet en images de synthèse.
Plus de 40 ans d’évolution au service de la peur
De Aliens en 1986 à Alien: Romulus en 2024, Alec Gillis a vu la saga évoluer, mais aussi accompagner les progrès de son propre métier. L’utilisation combinée de techniques traditionnelles, de numérique et de matériaux innovants permet aujourd’hui de créer des créatures plus réalistes que jamais, tout en restant fidèles aux cauchemars qu’avaient imaginés les équipes des débuts.
Pour Gillis, la magie opère toujours : les spectateurs découvrent une créature qui semble vivante, menaçante et tangible, grâce à un savant mélange entre la technologie la plus pointue et le savoir-faire artisanal qui a fondé la légende de la saga Alien.
Article rédigé et mis en ligne par Sarah le
Rédactrice WEB pour offside.fr
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