Le 28 mars dernier, Vald a signé un retour très attendu avec son nouvel album Pandémonium, après trois ans de silence. Un projet puissant, à la fois personnel et marquant, porté notamment par un hommage bouleversant à sa mère, décédée deux ans plus tôt. Dès la première semaine, l’album s’est écoulé à plus de 38 000 exemplaires.
À peine sorti, Pandémonium a connu un démarrage fulgurant. En sept jours seulement, l’album a dépassé les 38 000 ventes cumulées toutes plateformes confondues, preuve de la fidélité d’un public toujours présent malgré les trois années d’absence. Ce retour coïncide avec une nouvelle ère pour Vald, à travers un projet artistique plus introspectif et engagé.
Depuis son précédent opus, le rappeur s’était fait discret, laissant ses fans dans l’attente. Avec Pandémonium, il donne une réponse claire : il est de retour, plus fort et plus sincère que jamais. La profondeur des textes tranche avec les punchlines égotrip classiques, laissant place à une émotion brute et palpable dès les premiers morceaux.
Au cœur de l’album, le morceau Paradis Perdu retient l’attention. Vald y rend hommage à sa mère à sa manière, en y intégrant des punchlines inspirées de ses propos. Il affirme avoir voulu lui “faire rapper”, une manière originale de prolonger sa voix à travers la sienne. Ce geste est aussi une façon pour l’artiste de respecter la personnalité flamboyante et le franc-parler de sa mère.
Dans ses récentes interviews, Vald est revenu avec émotion sur cette période sombre. Sur Skyrock, dans Planète Rap, ou encore pour Le Parisien, il a confié que cet événement avait été un véritable tournant dans sa vie. La mort de sa mère l’a laissé vidé, sans motivation, incapable de se remettre au travail artistique.
“Ça casse l’ambiance de perdre sa mère”, confie-t-il. Pendant de longs mois, le rap ne l’attirait plus, tant la douleur semblait insurmontable. Il reconnaît que son deuil a bousculé autant sa construction personnelle que son énergie artistique. Ce vide était si pesant qu’il avait envisagé de ne plus jamais refaire de musique.
Mais sa mère avait une conception bien particulière du travail. Chez elle, le repos n’était tout simplement pas une option. Leur quotidien était marqué par l’angoisse constante du chômage et de la précarité, nourrissant ainsi une mentalité inflexible face à l’effort. Cela a longtemps été l’un des moteurs principaux de la carrière de Vald.
Malgré sa maladie, sa mère n’a jamais cessé de l’encourager à créer. Dans un moment particulièrement marquant, il raconte qu’elle l’a questionné depuis son lit d’hôpital : “Mais tu travailles plus, toi ?”. Cette phrase simple, mais chargée de sens, a ravivé une flamme. Ce rappel maternel de l’importance du labeur a permis à Vald de transformer sa peine en énergie.
C’est dans cet état d’esprit qu’il a conçu Pandémonium, un disque cathartique où l’on sent toute la volonté de rendre hommage à celle qui l’a élevé dans la rigueur. Pour lui, écrire et enregistrer ce projet était autant une façon de se reconstruire qu’un moyen de perpétuer la mémoire de sa mère. C’est à travers sa musique que Vald a retrouvé le sens – et l’urgence – de son art.