Le producteur et rappeur américain Sean « Diddy » Combs se retrouve une fois de plus au cœur d’une nouvelle plainte civile, alors qu’il fait déjà face à plusieurs lourdes accusations fédérales. La plainte, déposée cette fois par un homme identifié comme Manzaro Joseph, ajoute un chapitre glaçant à la longue série d’affaires qui entourent les soirées controversées organisées par l’artiste.
D’après les documents judiciaires obtenus par TMZ, les faits se seraient déroulés lors d’une soirée organisée en avril 2015, à Miami, sur la luxueuse Star Island. Il s’agissait d’un anniversaire donné en l’honneur du fils de Diddy, King Combs. Manzaro Joseph affirme avoir été drogué contre son gré, transporté jusque sur l’île, puis victime d’abus choquants.
Toujours selon Joseph, une fois sur place, il aurait été contraint de se dénuder partiellement, vêtu d’un string et d’un masque en cuir, pour être exhibé devant les invités. Il accuse également l’actrice porno Adria English – qui a elle-même récemment porté plainte contre Diddy – de l’avoir accompagné à l’intérieur de la maison où il aurait peu à peu repris conscience.
Dans une tournure inattendue, plusieurs stars de renommée mondiale sont mentionnées dans la plainte. Joseph affirme avoir vu Jay-Z et Beyoncé sur place. Selon ses dires, la chanteuse se serait interrogée : « Pourquoi un homme blanc à moitié nu, masqué, se trouve-t-il devant moi ? ». Il prétend aussi que LeBron James l’aurait vu porter une simple serviette et aurait alors demandé à ce qu’une action soit prise immédiatement.
Joseph ajoute avoir été puni pour avoir été perçu comme un potentiel informateur, ce qu’il appelle un « mouchard », d’où selon lui le traitement infligé durant cette soirée, qu’il assimile à une forme flagrante d’humiliation publique orchestrée par l’entourage du rappeur.
Parmi les personnes nommées dans cette nouvelle plainte figurent Brendan Paul, un proche supposé de Combs décrit comme une « mule » de drogues, mais aussi le producteur Emilio Estefan ainsi qu’Adria English. Selon Joseph, ces individus auraient soit participé soit fermé les yeux sur les abus perpétrés cette nuit-là.
Le procès évoque aussi d’autres soirées, baptisées « Freak Off« , qui auraient servi de cadre à des pratiques sexuelles extrêmes souvent imposées. Des femmes y auraient été pesées, examinées, voire forcées à participer à des actes contre leur volonté. Les événements surnommés “Wild King Nights” sont également mentionnés pour leur usage de drogues, sexe et objets divers.
Face à la gravité des accusations, plusieurs représentants de célébrités mentionnées ont rapidement réagi. L’avocat de Brendan Paul a balayé les propos de Joseph, les jugeant « 100% faux et impossibles« . Du côté de LeBron James, un porte-parole a confirmé que le basketteur se trouvait à Cleveland à cette période, engagé avec les Cavaliers. Jay-Z, à travers son avocat Alex Spiro, a également nié en bloc, affirmant que l’artiste participait alors à des événements publics documentés.
Un représentant pour Emilio et Gloria Estefan a de son côté rappelé que, bien qu’ils soient bel et bien propriétaires de la maison évoquée, aucune fête n’y a été organisée entre 2012 et 2019, affirmant disposer de toute la documentation nécessaire pour le prouver.
Déjà inculpé pour des faits de trafic sexuel, incitation à la prostitution, racket, et même incendie criminel, Sean Combs est aujourd’hui incarcéré au Metropolitan Detention Center de Brooklyn. Son procès est prévu pour le 5 mai prochain, et cette nouvelle plainte ne fait que renforcer la gravité d’un dossier déjà extrêmement sensible sur la scène judiciaire et médiatique américaine.