À un mois de la sortie de son ultime album BĒYĀH, Damso surprend ses fans en annonçant un projet cinématographique baptisé R.E.M. Le film, qui sera disponible dès le 30 avril, ambitionne d’explorer l’univers du rappeur sous un angle à la fois artistique et narratif.
Un film ambitieux avant l’ultime album
Prévu pour le 30 mai, l’album BĒYĀH marquera la fin de carrière musicale de Damso, comme le rappeur belge l’a lui-même annoncé. Mais au lieu d’une simple promotion habituelle, il choisit de proposer un film introspectif et conceptuel pour préparer son public à cette dernière œuvre. Baptisé R.E.M, le long-métrage arrive avec un mois d’avance et vient poser les fondations philosophiques et visuelles du projet musical.
Réalisé par Christophe Deroo, et interprété par un casting composé de Marie Colomb, Esther Bernet-Rollande et Louïs Rault Watanabe, le film se place comme une œuvre indépendante mais profondément liée à l’univers de l’album. Il ne s’agit donc pas d’un simple teaser, mais d’un pan artistique à part entière, qui offre une nouvelle dimension à l’univers de Damso.
Un scénario dystopique et visionnaire
R.E.M se déroule dans un futur dystopique marqué par un événement bouleversant : l’éclatement. À la suite de ce phénomène mystérieux, le monde bascule dans un nouveau système où l’ancienne économie est abolie au profit d’un réseau neuronal nommé BĒYĀH. Celui-ci, directement implanté dans le système nerveux humain, transforme l’énergie personnelle en véritable monnaie d’échange.
Dans cette société ultra-connectée, les interactions sociales deviennent un enjeu économique. Le réseau BĒYĀH transforme les relations humaines en flux énergétiques négociables, une vision qui interroge notre rapport aux technologies, aux émotions et au pouvoir. L’influence s’y mesure en empreinte énergétique, et chaque geste humain devient potentiellement marchandisable.
Une énigme au cœur du retour de Damso
L’intrigue du film s’articule autour d’une disparition : celle de Ella Aster, la figure la plus influente du réseau BĒYĀH. Elle est retrouvée morte lors d’un événement public qui marque en parallèle le retour de Damso dans cet univers fictif. Ce choc narratif soulève des questions sociales et politiques, brouillant la frontière entre fiction et critique contemporaine.
À travers ce personnage et cet univers, Damso tisse une parabole sur la perte de repères, la quête de sens et la tension entre intimité et exposition publique. Le film adopte un regard aiguisé sur notre ère numérique, tout en servant de miroir à l’univers du rappeur : labyrinthe introspectif, questionnement existentiel et lucidité sociale.
Un pont entre cinéma et musique
Avec R.E.M, Damso ne se contente pas d’explorer un nouvel univers artistique : il propose une expérience immersive où l’image, le son et le récit forment une œuvre complète. Le projet s’appuie sur son esthétique musicale pour créer une symbiose entre paroles, atmosphères et narration cinématographique.
Loin d’un simple exercice de style, ce film s’impose comme une extension naturelle de sa discographie, en poursuivant les thématiques de solitude, de pouvoir et de déshumanisation déjà présentes dans ses albums précédents. Avec cette œuvre, Damso démontre sa volonté d’élever son art vers un langage plus universel, mêlant musique et cinéma dans une cohérence rare.
Article rédigé et mis en ligne par Sarah le
Rédactrice WEB pour offside.fr
Bonus de bienvenue
Bonus de bienvenue
