Les films et séries sont remplis de tropes irréalistes que l’on a fini par accepter avec le temps. Des appartements gigantesques pour des personnages aux revenus modestes aux explosions dont on sort indemne, voici un tour d’horizon des clichés que l’on ne remet plus en question.
Dans de nombreuses fictions, verrouiller sa porte semble une action inutile. Qu’il s’agisse d’un film d’horreur ou d’une sitcom, les personnages claquent la porte et partent sans la fermer à clé. Dans Stranger Things, malgré les dangers omniprésents, rares sont ceux qui prennent le temps de sécuriser leur maison. Friends et Seinfeld, pourtant situés à New York, présentent des appartements constamment ouverts, facilitant les entrées surprises.
Autre habitude déroutante : les visites sans prévenir. Dans la vraie vie, recevoir un appel avant qu’un ami débarque est monnaie courante. Pourtant, dans Friends ou Gossip Girl, les personnages apparaissent sans crier gare. Ce trope persiste, même à l’ère des textos, comme dans Never Have I Ever, où Paxton surgit devant la fenêtre de Devi sans s’annoncer.
Une autre absurdité souvent observée concerne le port des chaussures à l’intérieur. Peu importe la propreté des lieux, des personnages comme ceux de The Big Bang Theory ou How I Met Your Mother passent leur temps en chaussures d’extérieur sur leur canapé. Même en s’allongeant sur un lit, comme dans To All the Boys I’ve Loved Before, ce détail est rarement pris en compte.
Dans les films d’action, les héros combattent des hordes d’ennemis qui attaquent un par un. Des scènes comme celle de Kill Bill avec la « Crazy 88 » ou encore les combats de John Wick mettent en scène des adversaires attendant patiemment leur tour au lieu de submerger le protagoniste. Ce trope renforce l’image du héros invincible, au détriment de toute logique stratégique.
Malgré ces incohérences, ces éléments sont devenus des codes narratifs acceptés, rendant les films et séries plus fluides et spectaculaires, au prix du réalisme.